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Divertissement musical d'après la

"Dissertation historique sur la vielle"

d'Antoine Terrasson






Spectacle musical, « La vielle d'Antoine » propose une découverte vagabonde des répertoires musicaux du moyen-âge jusqu'à l'époque baroque :

Nous sommes au milieu du siècle des lumières dans un cabinet parisien. Antoine Terrasson y retrace l'histoire de la vielle à roue.

Il illustre son propos en jouant sur son instrument la musique qu'il cite. Les petits maîtres du XVIIIè viennent ainsi côtoyer les plus grands troubadours, d'humbles anonymes voisinent avec Rameau ou Lully.

On s'aperçoit bientôt de la présence d'une autre musique, musique de mots désuets, musique de tournures anciennes.

C'est la musique de la langue de nos ancêtres, musique pittoresque d'un français que l'on comprend mais qui nous est étrange.

« On passe sans s'en rendre compte de la scène parlée à la pièce musicale tant les deux parties sont étroitement liées et complémentaires. » (La République du Centre)

La vielle d'Antoine est un spectacle de saveurs : saveur des sonorités particulières de la vielle, saveur des musiques anciennes, saveur du français d'antan.



Nous sommes au milieu de ce XVIIIè siècle que d'aucuns prétendent être celui des Lumières.

Le goût prononcé des grands Princes pour l'art « champêtre » amène tout naturellement la majorité des courtisans à parer des instruments tels que la vielle de toutes les vertus.

Les luthiers, les maîtres de musique, les compositeurs à la mode vont lui confectionner un nid douillet où elle pourra s'épanouir :

- les premiers en améliorant la mécanique de l'instrument,

- les autres en enseignant la « délicatesse du toucher »,

- les derniers en composant les sonates, trios et autres concertos qui lui permettront de s'exprimer dans le langage de son temps.





- avocat au Parlement de Paris dès 1727,

- conseiller au conseil souverain de Dombes et chancelier de la principauté de Dombes,

- nommé censeur royal en 1750,

- avocat du clergé de France en 1753,

- professeur de droit canonique au Collège royal à partir de 1754,

- historien du droit romain.

Il va publier en 1741 une "Dissertation historique sur la vielle".

La passion qu'il porte à la vielle (et peut-être aussi à Mademoiselle de * * *, vielleuse à qui est dédié l'ouvrage) lui fait prendre quelques libertés avec la rigueur de la recherche historique.




Pour ce spectacle, nous nous sommes plu à imaginer un Antoine Terrasson disant les « meilleurs passages » de sa dissertation et agrémentant son propos d'illustrations musicales à la vielle.

Notre Antoine est donc celui que nous avons façonné à la lecture du livre de Terrasson.
Sa vielle n'est elle même que l'instrument idéal qu'il décrit, revu par notre imagination.

Que Messieurs les Musicologues et autres Historiens chagrins nous pardonnent... !



Nous avons placé deux personnages essentiels aux côtés d'Antoine :
- la musique
Une grande partie du répertoire interprété nous a été suggérée par l'auteur. Les compositeurs de son temps, bien sûr, mais aussi quelques maîtres plus anciens qu'il mentionne. D'autres pièces musicales, en relation directe avec le texte littéraire nous font voyager du moyen-âge au XVIIIè siècle avec parfois une touche d'humour comme cet “ode de Pindare“, curieux exemple de la musique grecque antique proposé par J.J. Rousseau.
- la langue
Le style de Terrasson est évidemment celui de son époque : les mots, les expressions, sentent bon ce français pas si lointain et pourtant si différent du notre. Nous avons pris un grand plaisir à conserver tous ces archaïsmes et les mêler à la musique.